Jouer aux jeux vidéo depuis ma plus tendre enfance m’a parfois valu des regards et des remarques désobligeantes de la part de mes collègues, mes amis et même ma famille. On m’a fait comprendre que j’étais une anomalie, parce qu’un femme noire qui a des intérêts « geek » est perçue comme étant bizarre. Très vite, mon expérience de joueuse s’est aussi ponctuée de misogynoire.
Pour ceux que le titre de cet article aurait surpris, la misogynoire est un néologisme qui condense « misogynie » et « noire ». Une façon de rappeler l’accumulation de deux discriminations envers les femmes noires : sexisme et racisme. La vie est belle.
Quand j’ai créé Afrogameuses, l’idée était de trouver d’autres femmes comme moi. Mais très vite, j’ai compris que je devais et pouvais en faire plus. Lorsque Cynthia de Philosophie de Comptoir m’a contactée pour faire un podcast sur ma condition de femme noire et gameuse et dans le cadre de la journée mondiale du jeu vidéo, j’ai senti que c’était l’opportunité de vous parler plus librement de mon expérience et de l’initiative Afrogameuses qui m’est si chère.
- Comment je suis tombée dans les jeux vidéo
- Décryptage de la misogynoire auxquels sont confrontées les gameuses et streameuses noires et afrodescendantes
- Retour sur l’existence et les actions de l’association Afrogameuses
- Discussion autour de la conception des personnages féminins noirs
- La compatibilité entre Covid et gaming
- Mon avis sur le futur de la diversité dans le gaming
- Ma vie et mes péripéties en dehors du game
Comme d’habitude, buvez une tasse de thé en écoutant ce podcast. Asseyez-vous confortablement, on va parler de la place des femmes noires dans les jeux vidéo. Bonne écoute !
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Ce qu’il faut retenir de ce podcast
En me réécoutant, je vois bien que je n’ai pas eu le temps de tout vous dire. Je n’ai pas parlé de ma relation avec les gameuses noires de l’association, des opportunités qui sont nées de cette initiative, de mes projets persos comme celui de créer un jeu vidéo ou encore les évènements qu’on organise sur Twitch. D’ailleurs, la misogynoire est un sujet beaucoup plus large qui mérite d’être abordé dans un autre article. En tout cas, si vous n’avez pas pu tout écouter, retenez au moins les phrases ci-dessous :
Les discriminations (racisme et sexisme) sont courantes dans la vie réelle et n’épargnent pas l’industrie du jeu vidéo.
Lorsque vous vous lancez dans le streaming, vous devenez un modèle pour d’autres femmes noires et créez un cercle vertueux, car nous sommes invisibles sur les plateformes de streaming.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même : Personne n’est mieux placé qu’une femme noire pour créer des personnages féminins noirs authentiques.
Ce podcast et son contenu vous a-t-il plu ? Vous pouvez soutenir l’existence d’Afrogameuses en y adhérant gratuitement (nous sommes ouverts à tous) en nous suivant sur nos réseaux sociaux ou encore nous versant un don !
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